Avec l’arrivée des beaux jours, nombreux sont ceux qui enfilent leurs espadrilles et reprennent (ou débutent) la course à pied pour rester actifs, profiter du plein air et améliorer leur forme physique. Accessible, économique et bénéfique pour la santé, la course est une excellente habitude… à condition de l’aborder avec prudence.

En clinique, nous constatons que plusieurs coureurs développent des blessures évitables. Parmi les plus courantes : la tendinopathie achilléenne et le syndrome de la bandelette ilio-tibiale (BIT). Voici comment les reconnaître, les comprendre et surtout… les prévenir.

LA TENDINOPATHIE ACHILLÉENNE

Qu’est-ce que c’est?

Il s’agit d’une irritation du tendon d’Achille, situé à l’arrière de la cheville. Ce tendon relie les muscles du mollet au talon. Trop sollicité, il peut s’enflammer ou se dégrader, provoquant douleurs et raideurs.

Symptômes :

• Douleur ou raideur au réveil, au niveau du tendon
• Douleur qui s’intensifie lors de la course ou en montant les escaliers
• Gonflement ou épaississement du tendon

Causes fréquentes :

• Augmentation trop rapide de l’intensité ou du volume d’entraînement
• Mauvaise biomécanique (pied plat, déséquilibre musculaire
• Chaussures inadaptées ou usées

LE SYNDRÔME DE LA BANDELETTE ILIO-TIBIALE (BIT)

Qu’est-ce que c’est?

C’est une irritation de la bande fibreuse située sur le côté externe de la cuisse, qui frotte contre l’os du genou pendant la course. Cette friction crée de l’inflammation.

Symptômes :

• Douleur vive sur le côté externe du genou, surtout en descente ou après quelques kilomètres
• Sensation d’accrochage ou de brûlure
• Douleur qui disparaît au repos, mais revient dès la reprise de l’activité

Causes fréquentes :

• Faiblesse des muscles fessiers ou du tronc
• Mauvais alignement du genou en course
• Surentraînement ou surfaces inégales

Comment soulager la douleur et favoriser la guérison?

Voici quelques premiers gestes à poser :

• Réduire ou adapter temporairement l’entraînement
• Appliquer de la glace après l’effort (15-20 min)
• Les activités aggravantes (pentes, intervalles)
• Faire des exercices de mobilité et d’étirement ciblés

Mais ne restez pas seul face à la douleur. Ces blessures, si elles ne sont pas bien prises en charge, peuvent devenir chroniques.

Le rôle du physiothérapeute dans votre guérison

Un physiothérapeute formé en course à pied peut :

• Évaluer votre posture et votre patron de course
• Identifier les déséquilibres musculaires ou les erreurs d’entraînement
• Élaborer un plan de traitement personnalisé, avec exercices de renforcement, thérapie manuelle et conseils d’adaptation
• Vous accompagner progressivement vers un retour sécuritaire à la course

Un conseil en or : la progressivité

La plupart des blessures en course à pied proviennent d’une progression trop rapide. Que vous soyez débutant ou coureur aguerri, respectez la règle du 10 % par semaine : n’augmentez pas votre volume de course de plus de 10 % d’une semaine à l’autre.

Vous commencez à courir ou vous ressentez une douleur persistante?

Agissez dès maintenant. Une consultation rapide en physiothérapie peut vous éviter bien des complications… et vous permettre de courir tout l’été en toute liberté.